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20 novembre 2018 2 20 /11 /novembre /2018 21:07

Cathorêve est de retour après un silence dû à une activité forte de son animateur. Alors pour me faire pardonner, voici de bonnes nouvelles de la galaxie catho française.

 

*

À Lourdes il y a quelques jours, les évêques favorables à la transparence sur le drame de la pédophilie ont gagné la bataille contre leurs collègues adeptes du lavage du linge sale en famille.

 

Parmi les premiers, on peut citer Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, très lucide quand ceux de sa génération (les septuagénaires) n'ont pas brillé dans ces dossiers : « C'est en faisant la lumière que l'on protège l'institution » (retrouver ici son interview sur France 3 ). Son collègue Mgr François Jacolin, évêque de Luçon (Vendée), affirme : « Ma conviction profonde, c’est que les choses ne peuvent avancer que dans la reconnaissance de la vérité. Il faut prendre le temps, tout le temps qu’il faut, pour écouter et entendre les victimes, leurs doléances » (interview dans l’Écho de l'Ouest, du 16 novembre).

 

La décision, un poil forcée par l'opinion, de la création de la fameuse commission indépendante en est la concrétisation. La nomination à sa tête de Jean-Marc Sauvé (voir ici le communiqué de l'épiscopat /), catho plutôt ouvert mais classico-compatible, a fait l'unanimité. Il assure avoir les pleins pouvoirs. Embauché lui-même à titre bénévole, aura-t-il les moyens financiers de sa mission : enquêter, interroger, fouiner dans le passé de certains dossiers putrides dont les acteurs sont souvent décédés ou très âgés, et faire des propositions ?

 

Espérons cette fois, 18 ans après les premiers « plus jamais ça » lancés à Lourdes.

 

*

 

À Bordeaux, le cardinal-archevêque Jean-Pierre Ricard a consacré un éditorial de la revue diocésaine aux "fraternités", une idée ambitieuse du récent synode du diocèse (texte à retrouver ici).

 

Après avoir rappelé le discours officiel sur la primauté du sacrement, Mgr Ricard lance non sans courage : « L’eucharistie n’épuise pas toute la vie ecclésiale. Celle-ci doit aussi offrir des temps de rencontre fraternelle, de prière, d’écoute ensemble de la Parole de Dieu, de soutien et de services mutuels ». Il cite alors une des propositions votées par le synode : « Promouvoir, développer et multiplier des petites communautés fraternelles de voisinage dans chaque paroisse, secteur pastoral… Ces communautés fraternelles sont des groupes diversement constitués et ouverts à tous (quel que soit leur état de vie) d’une dizaine de personnes, se réunissant de préférence à domicile, pour un partage de vie, de la parole de Dieu, ainsi qu’un temps convivial. » C’est peut-être ça aussi le sacrement eucharistique.

 

Sans être révolutionnaire, cette idée n'est pas vraiment très en vogue dans notre épiscopat, arque bouté sur la messe dominicale. Étant donné les fréquentations romaines du cardinal Ricard, on devine qu'il ne part pas en franc-tireur sur ce dossier sensible et qu'il a l'aval du Saint-Siège.

 

« Ces petites fraternités sont des lieux d’apprentissage de la vie ecclésiale », note le prélat girondin, qui peut même en parler au présent. « En zone rurale, ces fraternités pourront donner de l’Église un visage proche et familier. Elles montrent que toute vie ecclésiale n’est pas suspendue à la présence du prêtre »

 

Et l'archevêque de citer à nouveau le document synodal, lequel suggère que ces fraternités puissent « proposer éventuellement diverses célébrations de la Parole dans les églises, de manière publique et régulière et de créer du lien entre propositions cultuelles et culturelles ». Le retour des anciennes ADAP (assemblée dominicale en l'absence, ou en attente, de prêtres). « Voilà qui peut nous donner des idées pour habiter nos églises ! », lance enthousiaste le pasteur girondin.

 

Attendons donc la mise en place de ces prometteuses « fraternités » qui nous changent de la culpabilisation de ceux qui ne fréquentent pas le culte dominical. Et restons attentifs à une réaction prévisible de certains prêtres peu enclins à partager ainsi une part de leur pouvoir.

 

*

 

La troisième bonne nouvelle touche au dialogue entre science et foi. Le Figaro du 8 novembre (voir ici) nous apprend que l'UAI (Union astronomique internationale) vient de demander de rebaptiser la loi ayant révélé à l'humanité le Big bang initial, jusqu'alors appelée Loi de Hubble. Il faudra désormais invoquer la loi de Hubble-Lemaitre, du nom de Georges Lemaître (1894-1966), prêtre belge, enseignant à l'université de Louvain. En 1927, celui-ci a publié un texte fondateur dont le journaliste du Figaro explique la thèse : « si on inverse la trajectoire de toutes les galaxies, et qu'on regarde où elles étaient dans le passé, on obtient une convergence, à un point unique, un état initial de l'univers que Lemaître a décrit comme «la théorie de l'atome primitif  », et qu'on appelle aujourd'hui le Big Bang. »

 

Hélas, la publication de ces travaux dans une revue francophone à faible diffusion diminuera le retentissement de la trouvaille du modeste abbé. Deux ans plus tard, Edwin Hubble publie le texte qui va révolutionner l'astronomie et lui attirer la gloire. Celui-ci a reconnu y avoir songé en rentrant d'un congrès de l'UAI auquel participait le prêtre belge. Ont-ils échangé à ce sujet ?

 

Cette histoire montre que, depuis longtemps, des hommes de foi et de sciences vivent et pensent avec leur temps et font avancer les connaissances, en conservant la pertinence des récits bibliques de la Création dans un registre uniquement symbolique. La nomination d'un physicien, le père Thierry Magnin, comme futur secrétaire général de la Conférence des évêques de France à compter de juillet 2019, va dans le même sens.

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5 septembre 2018 3 05 /09 /septembre /2018 16:01

Le cléricalisme serait donc le mal majeur de l’Église catholique. Le pape François n'est pas le premier à le dire. Mais ses propos sont plus audibles que les appels de certains catholiques qui, depuis des décennies, appellent dans le vide à rééquilibrer les rôles de chacun à l'intérieur de la communauté.

 

Depuis la publication de Lettre du pape au peuple de Dieu le 20 août (à relire ici sur le site du Vatican), chacun donne sa lecture sur les origines de ce fléau. On lira par exemple avec intérêt le texte du moine bénédictin Ghislain Lafont, qui interroge la maturité humaine des candidats au sacerdoce presbytéral (ici). Ou dans un style plus militant, on pourra apprécier l'appel aux évêques : « Pour éviter le naufrage, des Assises de la gouvernance », lancé par la Conférence des baptisés catholique de France (ici)

 

Dans une interview publiée par Famille chrétienne (à retrouver ici), Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, affirme : « Le cléricalisme n’aurait jamais porté des fruits de mort s’il n’avait été accepté, consenti, voire même promu par les communautés chrétiennes. Dans la situation actuelle, les laïcs doivent se poser autant de questions que les prêtres, les évêques et les formateurs dans les séminaires ». Et pour ceux qui douteraient de la puissance du propos, le prélat ajoute avec modestie : « C’est cela que le pape veut dire et c’est nouveau dans la gestion des affaires depuis dix ans ».

 

Affirmer sans sourciller que les dominés (les laïcs) sont responsables de la situation perverse que leur imposent les dominants (les clercs), il fallait oser. Faire passer une réalité, la soumission souvent aveugle des ouailles à leurs pasteurs, comme un tort des premiers, voici qui est grandiose. Le syndrome de Stockholm, en mode culpabilisation.

 

Mgr Ravel donne un exemple à l'appui de son affirmation. « Quand j’étais jeune, mon curé ne partait jamais seul avec un groupe d’enfants. Comment se fait-il que des chrétiens aient laissé des prêtres seuls avec des enfants pendant des week-ends de retraite ou des camps ? ». C'est vrai, comment se fait-il que de bons catholiques aient fait confiance à l'aumônier de leurs enfants, et n'aient pas exigé la présence permanentes de deux prêtres ? Quelle inconscience de la part des parents ! Et après ils se plaignent.

 

« Pour répondre aux problèmes des abus, avance l'archevêque de Strasbourg, c’est toute la mentalité du peuple de Dieu qui doit changer dans son rapport à l’autorité, car ces abus sexuels sont des abus de pouvoir ». On est bien d'accord. Mais une partie du peuple de Dieu, les clercs, a davantage de travail à fournir. Mgr Ravel reconnaît par ailleurs que la formation sacerdotale est encore insuffisante. « Faire passer les séminaristes devant un psychologue, c’est une voie mais je ne la crois pas suffisante (...) Tous les psychologues, les médecins et les directeurs de séminaire savent que, pendant sept ans, un homme peut avoir un comportement irréprochable mais que, une fois promu à un poste de responsabilité, il peut chuter ». Rien sur le suivi après l'ordination.

 

Mais il ne faut pas désespérer car, comme nombre de ses pairs, Mgr Ravel reconnaît qu'il peut progresser et découvrir bien des choses. « Je dois avouer qu’au cours de ces dernières années, plaide-t-il, j’ai pris conscience – et je ne pense pas être le seul – que j’avais été naïf ; que dans mon abbaye, avec un parcours religieux un peu particulier il est vrai (NDLR Il est chanoine régulier de Saint-Victor), je n’avais pas soupçonné qu’une pareille misère morale et criminelle puisse entraver la mission et le déploiement de l’Église. C’est depuis que je suis évêque (NDLR En 2009), mais surtout ces cinq dernières années, que j’ai progressivement pris conscience de l’étendue du malheur causé par ces abus, sur les victimes d’abord et sur l’Église ensuite ». Un observateur mal intentionné aurait pu, se contentant de reprendre la première ligne de ce paragraphe, en conclure que le drame de la pédophilie des prêtres pose problème car il “« entrave la mission et le déploiement de l’Église ». Heureusement, dans sa phrase suivante, il évoque « les victimes d'abord” et “« l'Église ensuite”. Ouf.

 

D'ici quelques années, peut-être, Mgr Ravel nous dira qu'il a pris conscience que le cléricalisme est un mal dont la responsabilité est avant tout imputable aux prêtres et à la hiérarchie ecclésiastique. Et que, sans même considérer les cas de pédocriminalité, ce fléau « entrave la mission et le déploiement de l’Église ».

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6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 08:02

Les trois derniers prêtres nommés évêques en France viennent du diocèse de Paris. Sans être une aberration statistique, le fait n'est pas anodin.

 

Remarquons tout d'abord que ce trio ne peut guère se plaindre d'un exil lointain ou aventureux. Antoine de Romanet a quitté l'an passé la paroisse de Notre-Dame d'Auteuil pour le Diocèse aux armées (voir ici), avec Saint-Louis des Invalides comme cathédrale. On fait plus rural. Son confrère Philippe Christory, nouvel évêque de Chartres (voir ici), va bien vivre au milieu des champs, mais à une heure de la gare Montparnasse. Quant à Matthieu Rougé, curé de Saint-Ferdinand des Ternes et ancien aumônier des parlementaires, il a hérité ce mardi du siège de Nanterre (voir ici)

.

On peut lire dans cette politique de proximité la prise en compte d'expériences malheureuses d'envoi de Parisiens dans quelques lointaines provinces. Citons les épiscopats plus que mitigés de Mgr Philippe Breton à Aix et Dax (2002-2012) ou de Mgr Alain Castet à Luçon en Vendée (2008-2017).

 

On savait déjà que, pour Rome, seul un ancien curé de Paris pouvait désormais devenir archevêque de la capital e: Lustiger, Vingt-Trois, Aupetit. Mais serait-ce valable pour toute la France désormais ? Ils sont désormais 15 sur les 98 prêtres diocésains ayant reçu la mitre.

 

On peut avancer trois explications (sans épuiser le sujet) :

 

* Paris peut compter sur un nombre de prêtres très supérieur à la moyenne : 481 en activité début 2018, selon l'annuaire de l'épiscopat. Nombre de jeunes venus de tout l'hexagone y terminent leurs études et intègrent plus naturellement un séminaire parisien qu'un établissement de leur région d'origine. Les presbytères de la Ville-Lumière accueillent également beaucoup de prêtres, français ou étrangers, qui étudient à l'Institut catholique, au Centre Sèvres ou ailleurs. Sans être disponibles à temps plein, ils rendent d'importants services, assurant notamment des plannings de messes dominicales surréalistes partout ailleurs.

 

* La présence fréquente à Rome du cardinal de Paris (1) aide sans doute à la mise en avant de certains profils.

 

* Le diocèse de Paris peut se remettre d'un départ. Ce qui n'est pas le cas partout ailleurs, quand la promotion d'un vicaire général ou d'un doyen met en péril le fragile équilibre du personnel.

 

De même que le moule unique de l'ENA pour former des cadres appelés à diriger le pays montre ses limites, on pourrait souhaiter que les patrons des communautés ecclésiales que sont les diocèses reflètent davantage la diversité géographique des prêtres du pays.

 

Sachant mon blog très influent à la Congrégation romaine pour les évêques, je ne doute pas qu'un changement majeur intervienne dès les prochaines nominations.

 

(1) Aujourd'hui Mgr Vingt-Trois. Mgr Aupetit devrait (avec François, rien n'est sûr) revêtir l'habit rouge, quand son prédécesseur deviendra octogénaire, quittant le collège des cardinaux électeurs.

 

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28 mai 2018 1 28 /05 /mai /2018 09:04

Lisant La Croix de ce vendredi 25 mai, j'ai parcouru distraitement la page Services : météo, mots croisés... et méditations autour de l’évangile quotidien. Celle sur le texte de samedi est l’œuvre d'un Augustin de l'Assomption (assomptionniste, pour les non-spécialistes), nommé Nicolas Taralle. J'aurais bien aimé apprendre à qui nous devions le second commentaire, celui des lectures de lundi. Nous ne saurons seulement qu'il s'agit d'une « sœur apostolique de Saint-Jean ».

 

Voici un problème qui me taraude depuis des années. Serait-ce une marque d'orgueil de signer son texte ? Le problème viendrait-il de la difficulté d'exprimer une pensée personnelle ?

 

Le don total d'une personne au service de Dieu, de sa communauté et du monde exige une mise en retrait évidente des spécificités individuelles. On le comprend. L'habit, l'abandon de toute possession personnelle (et du compte bancaire) et l'obéissance vont dans ce sens.

 

Je sais que la modestie est une des grandes qualités de celles et ceux qui choisissent la vie consacrée. Pour avoir souvent interrogé des religieuses durant ma longue carrière dans la presse catho, je peux témoigner que dire « je » dans un journal est souvent, même pour les apostoliques, un acte impossible. Ce qui n'arrangeait pas mes affaires. A fortiori si j'avais l'idée tordue de prendre leur photo.

 

Je ne saurai donc jamais si la sœur qui a écrit pour les lecteurs de La Croix sa courte méditation s'appelle Sophie, Agnès ou Marguerite. Ni induire sa génération, traduite généralement par une Sixtine ou une Francine. Si un jour je croise sa communauté, je ne pourrai pas lui dire que j'ai été touché par sa pensée ou son style littéraire.

 

Si cette religieuse vivait retirée du monde, cette possibilité resterait limitée. Ainsi, j'ai peu de chance d'échanger avec celui qui signe mystérieusement «  un chartreux » des ouvrages aux éditions des Presses de la Renaissance.

 

Mais l'anonymat est encore plus dérangeant pour une sœur apostolique, vivant dans le monde, au contact des gens. Dans son ministère, cette sœur dit bien son nom. Elle n'est pas seulement « une sœur ».

 

Bien sûr, il convient de fuir une société de l’ego triomphant dont le monde médiatique se repaît. On ne demande pas à cette sœur de créer un compte instagram pour faire partager ses états d'âme à des millions de followers. Mais reconnaissons qu'entre la gloire médiatique et l'anonymat complet dans un quotidien catholique, il reste de la marge.

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23 mai 2018 3 23 /05 /mai /2018 21:11

Sur twitter dimanche soir, un professeur d'histoire nommé Louis Riel a lancé ce message aigri : « Une assemblée de 15.000 personnes à Pontoise, 1.100 jeunes et adultes qui se font confirmer. Voilà qui aurait pu intéresser les grands médias sur le sujet de l'Église catholique en France. Mais visiblement, cette vitalité de l'Église, ça n'intéresse pas beaucoup les médias. »

 

Effectivement, les grandes télévisions n'ont pas retenu dans leurs priorités le rassemblement du diocèse francilien (à retrouver ici). Malgré sa réussite populaire et spirituelle. Elle est bien une « vitalité de l’Église », comme l'Assemblée générale des Scouts et guides de France (voir ici) et bien d'autres rendez-organisés dans ce long week-end de Pentecôte.

 

Pourtant, les rédactions ont reçu, sans doute, le dossier de presse de l'assemblée de Pontoise. Mais, outre que les télévisions n'ont plus de journalistes spécialisés dans l'information religieuse (on préfère faire venir des experts...), l'événement catholique pour tous les médias, bien plus vendeur et croustillant, a eu lieu à Rome vendredi. Je pense bien sûr à l'annonce de la démission des 34 évêques chiliens, empêtrés dans des affaires de pédophilie.

 

Une nouvelle fois, les errances de gouvernance de l’Église ont donné du grain à moudre à ceux, nombreux parmi les médias, qui aiment bien « se payer les cathos ». Par principe, la (grande) presse ne parle que des trains qui n'arrivent pas à l'heure. Raison de plus si le déraillement est catholique (1).

 

Dans l'affaire chilienne, rappelons-le, ce n'est pas d'abord le comportement ignoble de religieux qui est en cause. La pédocriminalité est, hélas, assez répandue. Le scandale majeur tient dans la cécité et la surdité des responsables de ces criminels devant les cris des victimes.

 

Une nouvelle fois, l'orgueil et le pouvoir, ces maux endémiques de l'institution que le Pape dénonce à cor et à cri, a éloigné les regards du bien que font, partout, chaque jour et depuis des siècles, des disciples du Christ.

 

Une nouvelle fois, l'arrogance de quelques prélats qui ont toujours raison et qui n'écoutent que leurs certitudes bornées, a empêché que rayonne l'engagement, modeste mais ferme, des milliers de fidèles qui ont préparé le rassemblement de Pontoise et ont amené un millier de personnes à recevoir le sacrement de confirmation.

 

Pendant combien de temps encore, l’Église catholique va-t-elle donner à croire qu'elle ne fait qu'abriter et protéger un ramassis de salauds, alors qu'elle compte tant de magnifiques personnes qui portent le monde?!

 

(1) Dans ce cas précis, les médias ont davantage salué l'action, certes tardive et à confirmer, du Vatican et des évêques, que souligné leurs errances bien. Traduction : l’Église part de très loin et de très bas, mais elle progresse...

 

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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 18:47

Debout sur ma chaise pendant de longues minutes, j'attends la star. J'observe que le trio des évêques hôtes, le président Pontier et ses vice-présidents Carré et Delannoy, n'en profitent guère pour causer avec Gérard Collomb. Un échange avec le ministre de l'Intérieur, sur les migrants par exemple, aurait sans doute cassé l'ambiance dans une soirée de pacification.

 

Je suis resté debout. Je l'avoue, je voulais voir entrer le Président. Et je l'aperçois avec une émotion de midinette à Cannes. Il est venu avec Brigitte ! Cela mérite un SMS pour la maison.

 

Accordons un grand bravo à la puissante invitante, la Conférence des évêques pour l'idée de faire intervenir des personnes en précarité, au côté de leurs accompagnants engagés dans des structures catholiques. Sur ce beau moment, on pourra lire l'article de La Croix. Un casting parfait : témoignages brefs, forts, naturels. Des figures rarement croisées dans la paisible existence du fils de médecin d'Amiens. Une image forte et vraie de ce que les catholiques offrent à la nation.

 

On sera moins enthousiaste devant la prose de Mgr Georges Pontier (à lire ici). Convenu, sans souffle, un texte écrit pour être lu plutôt que pour être prononcé. Un discours pour l'entre soi des assemblées d'évêques. Décevant lors de cette fenêtre ouverte devant la République et devant les médias. Comme un boxeur challenger un peu tendre qui n'ose toucher le menton du tenant du titre.

 

Reconnaissons qu'il n'est pas facile d'assurer la première partie de Macron, dès lors que le Président est sur son terrain. Pas sur les lourdeurs du quotidien dans lesquels ils connaît ses premières déboires. Non, quand il lui faut mobiliser histoire, philosophie, éthique, transcendance, laïcité. Autrement plus fun que le statut des fonctionnaires.

 

Des amis m'avaient prévenu : « lire du Macron c'est bien, mais l'entendre en direct, c'est autre chose ». Le choc. Au pupitre, je n'en ai pas entendu beaucoup de cette trempe. Un beau plan en trois parties, plus trinitaire que Science-Po, autour d'un terme on ne peut plus chrétien, le don. Des hommages appuyés à « la part catholique de la France », pour caresser l'auditoire.

 

Son name dropping chrétien impeccable dépasse largement l'attendu Paul Ricoeur : Blaise Pascal, Henri Marrou, Saint Grégoire le Grand, Simone Weil, Emmanuel Mounier, Jean Grosjean, Georges Bataille, Henri de Lubac, Jean-Marie Lustiger, Benoît XVI, Jean-Luc Marion... Des auteurs, on le sent, qui ne sont pas sortis uniquement du cerveau de ses plumes, comme ses prédécesseurs à l’Élysée.

 

Macron s'échappe de son texte à loisir, se lançant dans des phrases interminables, retombant sur ses pattes comme un félin. Il baisse le ton en fin de phrase comme pour obliger l'auditoire à se tenir en éveil (texte du discours à retrouver sur le site de l'Elysée).

 

Comme dans les concerts du regretté Higelin, autre bête de scène, on se demande quand le Macron show va s'achever. « Cela fait une heure », entend-on sur les bancs de la presse. « Y en a trop », gémissent en chœur les journalistes chargés de résumer dare-dare le torrent présidentiel. « Là, il s'écoute parler ». Pas faux.

 

Le héros reparti, le Tout-Paris calotin se congratule, le verre à la main. « Macron avec nous ». Les plus identitaires étaient sans doute occupés à lire leurs textos quand le Président a cité le document épiscopal « Retrouver le sens du politique » (2016) : « Le danger serait d'oublier ce qui nous a construits ou à l'inverse, de rêver du retour à un âge d'or imaginaire ou d'aspirer à une Église de purs et à une contre-culture située en dehors du monde, en position de surplomb et de juges ».

 

Présents à cette soirée fondatrice ou non (comme les cardinaux Barbarin et Ricard, qui avaient sans doute mieux à faire ce soir-là), nos prélats ont grand intérêt à relire au calme, surligneur en main, le manifeste macronien des Bernardins. S'ils n'en retiennent que la déclaration d'amour, ils n'ont rien compris.

 

* Ce billet est également publié sur le site de Témoignage chrétien.

 

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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 09:51

Pourquoi diable les catholiques en France persistent-ils à se penser différents ? Le dernier refrain à la mode dans l'épiscopat consiste à affirmer que l'Église n'est pas un lobby. Dans le contexte national, ce terme est à entendre de manière très péjorative, à l'image de ces personnages malfaisants qui hantent les lieux de pouvoirs, à Paris ou Bruxelles, pour bloquer les lois pouvant nuire à leur business.

 

Le 20 février, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, affirmait à La Vie : « L’Église n’est pas un lobby… sinon elle serait plus efficace » (interview à retrouver ici pour les abonnés au site de l’hebdomadaire).

 

Le dernier à marteler cette conviction a été Mgr Antoine Hérouard, évêque auxiliaire de Lille et ancien secrétaire général de l'épiscopat. À l'occasion d'un colloque de Pax Christi sur le thème « Vérité et pouvoir. Quel rôle pour les lobbies ? » (on peut en voir quelques échos ici), La Croix lui a demandé si l'Église catholique était « un lobby parmi d'autres » (édition du 15 mars, à retrouver ici).

 

Réponse du prélat : « Non, elle ne l’est pas. Un lobby défend un intérêt particulier – celui d’une entreprise ou d’un groupe. L’Église catholique, elle, est au service du bien commun et promeut donc des valeurs universelles. »

 

Rien à faire, un siècle après la Loi de séparation, en grande partie écrite pour contrer son hégémonie, l'Église ne se pense pas égale aux autres entrepreneurs de conviction et de morale. Elle se déclare au service – le grand mot vertueux aux antipodes du très sale pouvoir. Au service du bien commun. Défini par qui, comment ?

 

Conséquence de ce raisonnement, classique dans la bouche d'un prélat français, l'Église promeut des valeurs universelles, à l'opposé des intérêts particuliers des vilains lobbyistes. Tant pis si ces valeurs ne font pas l'unanimité dans tous les courants chrétiens, appuyés pourtant sur la même base biblique. Et re tant pis si la classe politique, les penseurs et l'opinion les remettent sans cesse en cause. Puisque nos évêques avancent des valeurs universelles, ils n'ont pas à se commettre dans les mêmes canaux que les autres.

 

Le militant du vignoble luttant contre les taxes sur ses produits, sous prétexte que la bouteille de rouge fait partie de la culture et de la tradition nationale, se bat aussi pour des valeurs. C'est un lobbyiste qui ne s'en cache pas. Tout comme le défenseur des marchands de canons qui assure que son domaine, vivier d'emplois, est partie prenante de l'excellence industrielle française.

 

La sainte Église catholique ne se commet pas dans ces basses manoeuvres, voyons... Jamais, elle n'a fait pression sur le législateur... Pourtant, quand elle se mobilise partout en France pour peser sur la refonte des lois bioéthiques, et quand elle est s'apprête à monter au front si le gouvernement remet en cause certains aspects de la politique familiale, en quoi est-elle si différente ?

 

Lors du débat sur le mariage homosexuel, les dirigeants de l'Église catholique ont été reçus (certes mal) par le pouvoir, ils ont pu s'exprimer. La démocratie leur a permis de défiler dans les rues pour montrer leur détermination. Ont-ils fait acte de lobbying ?

 

Interrogé sur cet épisode par le quotidien catholique, Mgr Hérouard a vu dans la position des évêques une « volonté de l’Église de rendre service à la société par la reconnaissance de ce qu’est le mariage ». Et dire que certains osent traiter de lobbyiste un acteur du débat qui, connaissant la vérité, accepte, par grandeur d'âme, de l'apprendre à toute la société ! Qui osera mettre cette action généreuse sur le même plan que les magouilles du chantre du vin ou de l'activiste de l'armement ?

 

Tant que l'Église catholique placera ses convictions, qu'elle affirme justes universellement, au-dessus du débat sociétal, elle ne pourra occuper une juste place dans notre société pluraliste. Et cet orgueil lui fera grand tort.

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 21:34

Alors que la célébration de mariage de personnes de même sexe est inimaginable en l'état dans l'Église catholique, la question de la bénédiction refait surface. Elle est relancée par une des plus hautes autorités de l'épiscopat, le cardinal Reinhard Marx. Celui-ci est non seulement archevêque de Munich et Freising, mais aussi président de la Conférence des évêques d'Allemagne. Une institution qui n'a jamais peur de prendre des décisions pastorales toute seule, sans en référer à Rome.

 

À l'occasion de ses dix ans sur le prestigieux siège épiscopal bavarois, qui fut longtemps celui de Joseph Ratzinger, le prélat barbu a donné une interview à la radio publique locale. Interrogé sur la question de la bénédiction des couples homosexuels, il a répondu deux choses.

 

« Il ne peut y avoir de règle sur cette question », a-t-il dit d'abord comme pour éviter d'entrer dans une démarche de changement de la discipline ecclésiale. Une sagesse qui rassure les conservateurs inquiets, ainsi que le pape François.

 

Dans un second temps, le cardinal Marx avance une option de bon sens, mais révolutionnaire. Pour lui, un «prêtre ou un acteur pastoral peut », en étudiant « chaque cas individuellement », répondre positivement à une demande. « Je ne vois pas de problème au fait que les prêtres et les acteurs pastoraux encouragent les gens dans des situations concrètes ». Quand bien même la situation concrète diffère du modèle familial prôné par l'Église, la relation hétérosexuelle vécue dans le mariage.

 

À l'heure où les Églises allemandes, catholique comme protestante, ne font plus recette, continuer de refuser des fidèles en demande d'accompagnement spirituel interroge pour le moins. En France et sans doute en Allemagne, des bénédictions « secrètes » sont données par des prêtres à des couples homos depuis des années. Il est demandé aux bénéficiaires de ne pas en faire état pour éviter le scandale. Le prélat allemand souhaite manifestement sortir de cette clandestinité malsaine.

 

Il reste à trouver un cadre pour étudier la forme liturgique de cette bénédiction. Ou de cet « encouragement », terme utilisé également par l'archevêque de Munich, pour faire moins peur sans doute. Pour cela, le cardinal reconnaît la nécessité d'un travail approfondi. Donc, le « oui » du prélat ne signifie pas « oui, tout de suite ».

 

Il faut donc que ce travail liturgique se déroule sans que les tenants de l'immobilisme ne le bloquent. Dans son esprit, le cardinal pense sans doute davantage à la Conférences des évêques allemands qu'aux services romains pour avancer.

 

Vivement que certains épiscopats, dont le français, se penchent à leur tour sur cette évolution pastorale réclamée par de nombreux fidèles.

 

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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 21:50

En ce début d'année, que je vous souhaite belle et sereine, j'ai reçu mon petit cadeau rituel du service de communication de la Conférence des évêques de France : le Guide 2018 de l'Eglise catholique de France. Je peux m'y plonger des heures. Mon côté ronchon me fera voir ce qui cloche, comme quelques associations cathos qui signalent le nom de leur chargé(e) de communication, sans donner ni un numéro de téléphone, ni une adresse électronique.

 

Je jette un œil aux aumôniers des mouvements, reconnaissant quelques prêtres croisés çà et là. Et je parcours la listes des "Archevêques et évêques français émérites ayant exercé leur ministère en France ou hors de France". En 7 pages, se déroule une belle litanie de septuagénaires, octogénaires et quelques nonagénaires. Ici encore, je retrouve des noms de prélats que j'ai rencontrés, en province ou à Paris, et appréciés plus ou moins.

 

Je me suis amusé à chercher le doyen de la confrérie. Après le décès de Géry Leuliet (Amiens), décédé en 2015 à 105 ans (il était alors le doyen mondial des évêques), le poste est revenu un temps à Albert Malbois (Évry), né en 1915 et mort le 12 février dernier. Le doyen est désormais Mgr Georges-Hilaire Dupont, né en 1919. Comme vous sans doute, j'ignorais que ce religieux OMI (Oblat de Marie immaculée) a été évêque de Pala, au Tchad entre 1965 et 1975. Il a ensuite rendu des services pastoraux jusqu'en 1999.

 

Il est nettement moins célèbre que son dauphin dans la liste, le cardinal Roger Etchegaray (né en 1922), qui a quitté Rome, où il vivait depuis que Jean Paul II l'avait appelé en 1985, pour finir ses jours dans son Pays basque natal.

 

Certains émérites demeurent actifs. Jacques Perrier (Lourdes) est vicaire en Haute-Vienne (voir ici), Joseph Doré (Strasbourg) vient de diriger avec Christine Pedotti le magnifique ouvrage Jésus l'Encyclopédie (éd. Albin Michel). Bernard Charrier (Tulle) a assuré quelques mois la fonction d'administrateur apostolique du diocèse de Dax après la démission surprise de l'évêque en place.

 

Certains gardent des fonctions officielles. Ainsi Maurice de Germiny (Blois) demeure responsable du Centre national des archives de l'Eglise de France, Pierre Pican (Bayeux-Lisieux) est aumônier du mouvement féminin Renaissance et Michel Guyard (Le Havre) est conseiller spirituel national de Relais Lumière Espérance. Et Claude Dagens (Angoulême), installé chez des religieuses à Paris, participe chaque jeudi aux travaux de l'Académie française.

 

Certains évêques âgés habitent en maison de retraite pour religieux ou en EHPAD, dans leur diocèse d'origine ou dans celui où ils furent les patrons. Des évêques missionnaires demeurent dans leur pays d'élection, comme Pierre Bach en Thaïlande, Henri Teissier en Algérie ou Xavier de Maupéou au Brésil. D'autres, issus de congrégations ou de société de prêtres, ont retrouvé les leurs, comme Georges Soubrier (Nantes), logé chez les sulpiciens, ou Charles Vandame (N'Djamena), abrité chez les jésuites. On ne doute pas que ceux qui le peuvrent rendent quelques services, comme bien des prêtres ayant soufflé leurs 75 bougies.

 

Certains sont domiciliés à des adresses ordinaires, sans doute chez des frères, sœurs, neveux ou nièces. Ou dans des maisons qui leur appartiennent. car les prêtres diocésains ne font pas vœux de pauvreté. Conservant même à la retraite son caractère singulier, Jean-Michel Di Falco (Gap) donne deux adresses pour le joindre : une à Paris et une à Marseille.

 

Dans cette liste se trouvent des génies et des médiocres, des saints et des ambitieux. Sans doute beaucoup plus de gentils que de méchants. Et tous doivent penser que leurs successeurs n'ont pas une vie facile.

 

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22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 14:02

Il y a deux jours, animé par ma perfidie anti-institutionnelle compulsive, je voulais moquer ces évêques que, les uns après les autres, abreuvent les réseaux sociaux de leur Message de Noël. Des communiqués tous sensiblement identiques à celui de leurs voisins et guère différents de leur prose de 2016. Mais ce n'est pas dans l'esprit de ces jours de se moquer gratuitement.

 

Alors, dans la joie de Noël qui anime ma famille, je vais vous parler d'un évêque que j'aime bien. Contrairement au petit Jésus de la crèche, il est immense et costaud. Un confrère l'appelait « le basketteur », tellement l'homme est carré et impressionnant. Mais la nature l'a doté d'une voix douce et chaleureuse et ce prélat est un vrai gentil.

 

Quand j'ai rencontré pour la première fois Mgr François Garnier, je venais de débarquer dans un diocèse inconnu (Luçon, en Vendée) et mon prédécesseur comme journaliste pour l'hebdo catho local (L’Écho de l'Ouest) a fait les présentations. Dès le lendemain, alors que j'allais vers l'évêque pour mon premier reportage, j'étais accueilli par « Bonjour Philippe, comment vas-tu ? ».

 

Je compris vite que ce n'était pas là le geste habituel des politiques, utilisant leur mémoire et la chaleur de leur poignée de main pour se mettre les citoyens dans la poche. Tout au long de mes quatre années à suivre la vie du diocèse vendéen, j'ai découvert un homme chaleureux proche des prêtres comme des fidèles.

 

J'ai quitté la région, et lui quelques mois plus tard. François Garnier est depuis décembre 2000 archevêque de Cambrai, en charge de l'Est du département du Nord. Nous nous sommes croisés depuis et nous avons connu des désaccords sur quelques sujets sensibles. Mais j'ai gardé mon admiration et mon amitié pour lui et je ne doute pas de la réciproque.

 

Mgr Garnier a aujourd'hui 74 ans. Dans un interview à la Voix du Nord (à lire ici) ), il annonce avoir demandé au pape de lui nommer un coadjuteur. Kesaco ? Il s'agit d'un évêque néophyte qui travaille au côté du titulaire en fin de carrière, lequel lui apprend le job et à qui il succédera le jour venu. François Garnier avait connu cette situation à son arrivée en Vendée. Il le raconte joliment : «  J’ai eu la joie, à Luçon, de vivre au côté d’un «vieil» évêque, Mgr Paty ».

 

Etre coadjuteur permet une formation en apprentissage très pertinente pour le nouvel arrivant (il n'existe pas de DU d'évêque) qui découvre tranquillement la communauté qu'il va diriger (ou servir s'il l'on veut utiliser le vocabulaire pastoral). L'évêque sur le départ peut transmettre les dossiers et laisser la place sans trop traîner quand sonnent les 75 ans (en avril prochain dans notre cas).

 

Dans cette même interview, Mgr Garnier donne une idée de sa conception du travail apostolique. Le journaliste lui lance « Vous avez contribué à favoriser l’œcuménisme ». Réponse du prélat . « Oh que non ! Je n’ai pas fait grand-chose dans ce domaine. Les curés de Cambrai, Douai et Valenciennes font bien mieux que moi ».

 

Rares sont les patrons capables de telles réponses. Bien sûr, l'engagement œcuménique, comme bien d'autres sujets dans un diocèse, dépend de la conviction de l'évêque. Mais sur le terrain, dans le quotidien et sa rudesse, qui fait le boulot ? Les prêtres, les laïcs et non le pilote, qui a mille dossiers sur son bureau à l’Évêché. Les chefs ne savent pas toujours exprimer, simplement, leur reconnaissance. Rien de tel ici que le quotidien régional pour le faire. Le titre de l'article « En douceur et en toute discrétion, Monseigneur Garnier prépare sa succession » est parfait.

 

Cette marque de modestie et de lucidité peut être méditée par bien des évêques, et des chefs en général. Et le message consonne bien avec le personnage que l'on va célébrer dimanche soir.

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  • : Le blog de cathoreve
  • : Philippe Clanché, journaliste religieux, collaborateur de Nouvelle Cité, Témoignage chrétien, Réforme ou La Vie. Au menu : émergence d'un catholicisme ouvert, décoincé et qui puisse parler à notre temps. Bon appétit. On peut me suivre sur Twitter : @pclanche
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