« Les femmes chrétiennes doivent-elles être soumises ? ». Rendez-vous jeudi 20 octobre à Boulogne-Billancourt pour en savoir plus sur cette épineuse interrogation.
Frère Samuel (Rouvillois), prêtre depuis 1988 et membre de la Communauté Saint-Jean, se pose de vraies questions. Mieux, il les propose à ses ouailles et offre, généreusement, d'y répondre lui-même à travers des conférences. Voici donc un bon apôtre de l'intelligence de la foi, par ailleurs formé en philosophe et expert auprès du Centre des Jeunes dirigeants (CJD). Tout va donc pour le mieux. Intéressons-nous au thème de la soirée organisée ce soir à Boulogne-Billancourt (Sainte-Cécile, 20h45) : « Les femmes chrétiennes doivent-elles être soumises ? ». Rien que cela.
Étudions donc le sujet, comme une mise en bouche avant le brillant exposé promis. Excluons d'emblée une réflexion sur les pratiques sado-masochistes dans les presbytères, cela ne colle ni avec le bonhomme, ni avec la communauté. Il sera question des femmes chrétiennes. Comme il est inenvisageable d'imaginer que Frère Samuel se désintéresse des non-chrétiennes, on peut imaginer qu'il les sait déjà perdues dans une société de permissivité dans laquelle aucun autre carcan n'est tolérable que le plaisir, la liberté et autres horreurs.
Occupons-nous donc des seules femmes qui méritent intérêt : les chrétiennes. Peut-être même faut-il restreindre encore le champ en écartant les luthéro-réformées, qui, en plus d'être hérétiques, ont parfois l'impudence de coucher avec des pasteurs, voire, pire, de le devenir elles-mêmes.
Donc, il sera question de la soumission de la femme catholique. Mais à qui ou à quoi doit-elle être soumise ? A Dieu, à son père, à son mari, à son patron, à son curé, à la théologie catholique toujours bien inspirée à son égard ? A tous à la fois ? A la société de consommation, à la publicité, à la mode ?
Ne pouvant répondre aussi brillamment que le conférencier, on pourra se permettre de rajouter quelques autres interrogations. Combien de femmes auront besoin du docte religieux pour savoir par qui et pourquoi elles sont l'objet d'une soumission particulière (aucune soirée concernant les soumissions masculines ne figure au programme cette année) ? Pourquoi les fidèles des conférences de Samarie (tel est le nom du cycle d'enseignement animé depuis 1997 par le frère Samuel) sont-ils, parfois, soumis à des sujets de réflexion aussi abjects ?
Nous aurons réponse à ces questions douloureuses en nous rendant ce soir à Boulogne-Billancourt ou en profitant du podcast (1). Pour info, et en guise de pub, voici les prochains sujets abordés par l'omni-compétent Frère Samuel. Ils m'inspirent un peu moins.
La réincarnation est-elle compatible avec la foi chrétienne ? (15 décembre)
L’Église est-elle démocratique et/ou démocrate ? (12 janvier)
Il y a t-il un regard chrétien sur l'islam ? (15 mars)
Le serviteur souffrant (10 mai)
Comment vivre notre fragilité humaine ? (9 juin)
Enfin, il faut signaler que l’exposé surréaliste de ce soir est annoncé dans l'agenda de la Conférence des Évêques de France. Nous rappellerons avec malice que le patron de celle-ci, le cardinal André Vingt-trois, s'est naguère illustré en indiquant que le port de la jupe n'était point suffisant pour prétendre à une responsabilité dans l’Église catholique (2).
Avec les propositions de la Communauté Saint-Jean, on reste dans le ton.
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Avec internet, on peut être réac et moderne.
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Il s'était par la suite excusé de cette saillie pour le moins maladroite, qui a donné naissance au très séditieux Comité de la Jupe, lui même ancêtre de la Conférence des baptisé(e)s catholique de France.