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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:18

 

« Les femmes chrétiennes doivent-elles être soumises ? ». Rendez-vous jeudi 20 octobre à Boulogne-Billancourt pour en savoir plus sur cette épineuse interrogation.

 

Frère Samuel (Rouvillois), prêtre depuis 1988 et membre de la Communauté Saint-Jean, se pose de vraies questions. Mieux, il les propose à ses ouailles et offre, généreusement, d'y répondre lui-même à travers des conférences. Voici donc un bon apôtre de l'intelligence de la foi, par ailleurs formé en philosophe et expert auprès du Centre des Jeunes dirigeants (CJD). Tout va donc pour le mieux. Intéressons-nous au thème de la soirée organisée ce soir à Boulogne-Billancourt (Sainte-Cécile, 20h45) : « Les femmes chrétiennes doivent-elles être soumises ? ». Rien que cela.

 

Étudions donc le sujet, comme une mise en bouche avant le brillant exposé promis. Excluons d'emblée une réflexion sur les pratiques sado-masochistes dans les presbytères, cela ne colle ni avec le bonhomme, ni avec la communauté. Il sera question des femmes chrétiennes. Comme il est inenvisageable d'imaginer que Frère Samuel se désintéresse des non-chrétiennes, on peut imaginer qu'il les sait déjà perdues dans une société de permissivité dans laquelle aucun autre carcan n'est tolérable que le plaisir, la liberté et autres horreurs.

 

Occupons-nous donc des seules femmes qui méritent intérêt : les chrétiennes. Peut-être même faut-il restreindre encore le champ en écartant les luthéro-réformées, qui, en plus d'être hérétiques, ont parfois l'impudence de coucher avec des pasteurs, voire, pire, de le devenir elles-mêmes.

 

Donc, il sera question de la soumission de la femme catholique. Mais à qui ou à quoi doit-elle être soumise ? A Dieu, à son père, à son mari, à son patron, à son curé, à la théologie catholique toujours bien inspirée à son égard ? A tous à la fois ? A la société de consommation, à la publicité, à la mode ?

 

Ne pouvant répondre aussi brillamment que le conférencier, on pourra se permettre de rajouter quelques autres interrogations. Combien de femmes auront besoin du docte religieux pour savoir par qui et pourquoi elles sont l'objet d'une soumission particulière (aucune soirée concernant les soumissions masculines ne figure au programme cette année) ? Pourquoi les fidèles des conférences de Samarie (tel est le nom du cycle d'enseignement animé depuis 1997 par le frère Samuel) sont-ils, parfois, soumis à des sujets de réflexion aussi abjects ?

 

Nous aurons réponse à ces questions douloureuses en nous rendant ce soir à Boulogne-Billancourt ou en profitant du podcast (1). Pour info, et en guise de pub, voici les prochains sujets abordés par l'omni-compétent Frère Samuel. Ils m'inspirent un peu moins.

La réincarnation est-elle compatible avec la foi chrétienne ? (15 décembre)

L’Église est-elle démocratique et/ou démocrate ? (12 janvier)

Il y a t-il un regard chrétien sur l'islam ? (15 mars)

Le serviteur souffrant (10 mai)

Comment vivre notre fragilité humaine ? (9 juin)

 

Enfin, il faut signaler que l’exposé surréaliste de ce soir est annoncé dans l'agenda de la Conférence des Évêques de France. Nous rappellerons avec malice que le patron de celle-ci, le cardinal André Vingt-trois, s'est naguère illustré en indiquant que le port de la jupe n'était point suffisant pour prétendre à une responsabilité dans l’Église catholique (2).

Avec les propositions de la Communauté Saint-Jean, on reste dans le ton.

 

  1. Avec internet, on peut être réac et moderne.

  2. Il s'était par la suite excusé de cette saillie pour le moins maladroite, qui a donné naissance au très séditieux Comité de la Jupe, lui même ancêtre de la Conférence des baptisé(e)s catholique de France.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 06:54

 

Dans sa livraison du 14 octobre dernier, l'hebdomadaire France catholique dévoile un trait de sa ligne. Il consacre principalement sa une sur la polémique autour du genre et son arrivée controversée dans les manuels scolaires. Les autres titres de la couverture questionnent d'avantage : « Printemps arabe : un cauchemar ? » et « Primaires : Succès ambigu ».

 

Tout est analysable, critiquable, démontable. Mais on remarque que les mises en question concernent deux expériences démocratiques inédites, deux événements politiques majeurs de cette année, sur lesquels tous les observateurs portent un regard plutôt bienveillant.

 

Oui, la situation des pays arabes au lendemain des Révolution est difficile et dangereuse (1). Oui, le débat interne au PS masque une certaine vacuité de fond. Faut-il pour autant porter ce double regard négatif ? Crûment dit : France catholique semble être dérangé par la démocratie, par le fait de laisser la masse influer sur son devenir.

 

Poussons le bouchon, la défense acharnée d'une institution peu portée sur la consultation de sa base n'aurait-elle pas déteint sur l'hebdomadaire ? Celui-semble ignorer que les autorités catholiques ont plutôt salué les évolutions en Égypte et en Tunisie. Et que l'épiscopat français, muet sur la primaire socialiste, encourage l'investissement politique et le vote.

 

France catholique s'adresse à des lecteurs déjà convaincus. Heureusement. Sa lecture cette semaine donnerait une drôle d'image de ce que peut être un regard catholique sur l'actualité.

 

 

(1) Le péril principal, qui mobilise le journal, est la situation des chrétiens d'Egypte. Juger la situation d'un pays par la lorgnette unique d'une de ses minorités est assez réducteur. Et pas vraiment catholique.

 

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 12:05

 

La société française opprimerait les fidèles de Jésus ? Petit décryptage historico-sociologico-médiatique d'un phénomène largement exagéré et explicable.

 

Samedi 29 octobre, se déroulera à Paris une manifestation nationale contre la christianophobie.  A l'origine de cet appel, se trouve l'Institut Civitas, animé par des catholiques qui militent pour un retour à l'époque, bénie pour eux, où régnaient règles et valeurs de l'Église. Ces militants nationalistes, plus souvent lecteurs de Maurras que de Marx, plus proches de la famille Le Pen que de Mélenchon (1), rappellent dans leur argumentaire quelques sujets de colère. Il est question notamment des spectacles Golgota Picnic et Sur le concept du visage du fils de Dieu, lesquels « insultent et humilient le Christ » ? Et ce, quelques mois après l'affaire du Piss Christ, ce tableau de Jésus trempé dans l'urine. Pour les activistes, seule la mobilisation peut éviter un « déferlement christianophobe ».

 

D'une œuvre, il convient de dire si elle est réussie ou ratée, si elle parle à notre intelligence et à nos sens ou non. Si les artistes vilipendés ne sont pas toujours bien inspirés, ils jouissent de la liberté du créateur. Dans notre démocratie, la visée morale ou idéologique d'une œuvre peut prêter à débat (c'est même souvent le but) mais jamais en allant jusqu'à l'interdiction. Seules sont prohibées les mises en cause de personnes et les incitations à la haine ou à la violence. Détourner les symboles chrétiens, même avec le mauvais goût le plus immonde ou la provocation la plus primaire, n'en fait pas partie. Cela demeure une possibilité offerte aux artistes.

 

Ces derniers humilient-il le Christ ? On peut en douter de la part de personnes clamant souvent haut et fort leur athéisme. Plus sûrement, leur travail vise à choquer les croyants avec l'arme de la plume ou du pinceau. En montant au créneau, ces chrétiens offusqués offrent la victoire aux provocateurs et leur procurent une tribune inespérée. Le silence et l'ignorance auraient, au contraire, fait perdre la partie à leurs contempteurs.

 

Deuxième argument de la colère des victimes de cette christianophobie : le silence devant leurs misères, alors que « lorsqu'une parcelle musulmane ou juive d'un cimetière est profanée, tous les médias et les autorités politiques s'émeuvent ». Et nos chrétiens persécutés d'évoquer des « églises vandalisées durant la Semaine sainte » dans la plus grande indifférence. Dans le même ordre d'idée, ils déplorent que publicitaires et humoristes se déchaînent sur les symboles chrétiens, sans jamais oser toucher aux références juives ou musulmanes.

 

Cette différence de traitement, réelle, est pourtant compréhensible. Sur les trois traditions monothéistes présentes en France, qu'elle est celle qui a forgé la culture française et dont la pratique a été longtemps quasi obligatoire ? Quelle religion est celle de l'ordre, du pouvoir et des gens-bien-comme-il-faut et qui a longtemps contrôlé l'éducation, la santé et les mœurs ? La catholique.

 

Et il est logique que l'art, avant-garde de la liberté contre tous les magistères, s'y attaque tout particulièrement. On peut voir dans l'outrance un retour de bâton – plus ou moins conscient - de siècles d'interdits de blasphème. Les catholiques d'aujourd'hui doivent apprendre à payer pour le joug qu'ont fait peser leurs prédécesseurs sur la société française.

 

Comme les militants de l'Institut Civitas, je hurle, dans un premier élan, quand j'entends parler du « passé nazi » de Benoît XVI (dont je ne suis pas le premier fan) ou du prétendu tas d'or sur lequel se prélasse l'Eglise catholique. Certains mensonges malveillants sont rudes à entendre.

 

Le judaïsme et l'islam, parce ce que religions minoritaires, et du fait que leur pratique en France a connu ou connaît toujours des difficultés diverses, méritent un égard particulier.

 

A la célèbre question « Peut-on rire de tout ? », je réponds que l'on peut moquer, même avec excès et mauvaise foi, les puissants de la société : les politiques, les hommes, les patrons, les stars du spectacle, les milliardaires du sport et... l’Église catholique.

 

A l'inverse, il convient, selon moi, de ménager petits, pauvres, homosexuel(le)s, femmes... et croyants minoritaires (2). Parce que ces catégories de personnes, fragilisées par la société, connaissent une existence plus difficile, et que les railleries sont infiniment plus dures à supporter pour elles que pour ceux qui sont du bon côté de la norme ou du pouvoir.

 

Voici pourquoi je ne défilerai pas contre une christianophobie que je ne reconnais pas dans notre société et qui doit faire hurler celles et ceux qui, de part le monde, souffrent de vrais brimades pour leur foi ou leur pratique religieuse. Et je ne pense pas uniquement aux chrétiens. Le jour où la France brimera les croyants, je serai aux côtés des manifestants.

 

  1. Dont le discours sur les religions ne me plaît guère.

  2. Je demande pardon pour l'amalgame de réalités très diverses.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 14:49

 

Le Code de droit canonique recèle parfois des pépites de liberté. A condition que nos pasteurs acceptent d'en tenir compte.

 

Je n'ai pas l'habitude de parler de droit canonique. Je ne déborde pas d'admiration pour ces séminaristes dont l'unique raison de vivre est d'étudier la littérature juridique catholique, puis de faire carrière dans les bureaux des évêchés pour les moins doués ou dans les palais romains pour l'élite. Bref, le Code de droit canonique, version 1983, n'est pas mon livre de chevet.


Pourtant, on se souvient que la Conférence catholique des baptisé(e)s de France avait organisé sa marche fondatrice en octobre 2009, en revendiquant haut et fort le Canon 208 : « Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propres de chacun ». Il y a donc du bon dans cet austère document.

 

Lundi 3 octobre, Mgr Philippe Ballot, évêque de Chambéry, a prononcé un bel éloge du Code, à l'occasion de la rentrée du Studium de droit canonique de Lyon. Dans le site du diocèse de Lyon, on apprend de la bouche du prélat que ce texte est « un excellent outil pastoral ». En voilà une déclaration qui interpelle, tant elle juxtapose deux propositions apparemment antinomiques.

 

Mgr Ballot cite notamment le Canon 212, que l'on peut lire dans la partie : « Obligations et droits de tous les fidèles ». Le premier alinéa n'annonce rien de bon  :

§ 1. Les fidèles conscients de leur propre responsabilité sont tenus d'adhérer par obéissance chrétienne à ce que les Pasteurs sacrés, comme représentants du Christ, déclarent en tant que maîtres de la foi ou décident en tant que chefs de l'Église.

 

Heureusement, la suite est plus ouverte

§ 2. Les fidèles ont la liberté de faire connaître aux Pasteurs de l'Église leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits.

§ 3. Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes.

 

Merci, Monseigneur, de nous faire découvrir ces quelques lignes sur laquelle peuvent et doivent s'appuyer ceux qui aspirent à faire advenir une véritable opinion publique dans l’Église catholique. « Cela n’est pas facile à mettre en pratique car on a plutôt tendance à entendre ceux qui rejoignent notre pensée », a commenté avec franchise l'évêque de Chambéry. N'importe quelle personne en responsabilité est enclin à éviter ses détracteurs.

 

Vous avez hâte de connaître la conclusion qu'en tire le pasteur. Un espace de parole ? Un échange avec des laïcs critiques ? La rédaction d'un courrier destinée à Rome sur un aspect « qui touche le bien de l'Église » ?

 

Vous n'y êtes pas : « En tant qu’évêque je l’intègre (le canon 212) dans la perspective du salut des âmes ». Qu'est ce à dire ? Le lien entre le souci du salut des âmes et la nécessité pour le pasteur d'entendre les idées de ses ouailles sur le bien de l'Église n'est pas limpide. On aimerait en savoir plus.

 

A défaut, on pourrait se dire que dans leur lecture des textes magistériels – il en est parfois de même pour le Concile – nos pasteurs ont le chic pour glisser sous le tapis ce qui pourrait déranger leur façon de fonctionner ou l'institution ecclésiale. Mais il s'agit sans doute ici de mauvaises pensées.

 

 

 

 

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 06:29

N'appréciant pas ce qui se trame à la Maison-blanche, les évêques états-uniens crient à la discrimination. À défaut d'apprendre la pluralité d'opinion.

 

 

En Europe, les responsables catholiques ont une fâcheuse tendance à se plaindre de la méchanceté des sociétés dans lesquelles ils évoluent. Au point de parler de catho-phobie face aux tracas que leur font subir des fonctionnaires bêtement anti-cléricaux ou des gouvernements qui pensent la loi pour tous. Et non uniquement pour plaire au Vatican.

 

 

Il semble que cette aptitude à geindre a traversé l'Atlantique. Même le pays de la liberté, y compris religieuse, dans lequel on pouvait créer son Église en 15 jours, sans aucun problème, paraît désormais atteint par la vermine anti-calotine.

 

Les évêques états-uniens ont créé le 29 septembre un Comité pour la liberté religieuse. Objectif de cette instance : « contrer les agressions insistantes de l'administration Obama contre la liberté de conscience et la liberté religieuse ». Diantre ! J'avais cru comprendre que le président, bien que démocrate, était un chrétien raisonnable (certes non catholique), et qu'il devait négocier tous les jours avec un Congrès à tendance républicaine (et truffé de papistes). Et bien non, l'homme fort de Washington poursuit un but sournois : faire enrager les évêques catholiques. Mgr Timothy Dolan, président de la conférence épiscopale et archevêque de New York, a cité cinq cas précis. Nous en discuterons ici trois

 

1. « Le ministère de la santé s'efforce d'imposer aux sociétés d'assurance-santé de prendre en compte et de rembourser la contraception et la stérilisation ». À cause du méchant Obama, les assurances vont peut-être devoir rembourser la pilule. En quoi les évêques en seraient-ils lésés ? Ils pourront toujours dire le mal qu'ils pensent du latex. Le jour où la loi interdira les autorités catholiques de dire ce qu'elles croient bon en matière de contraception ou de promouvoir les très romantiques méthodes « naturelles » d'observation des glaires, ce jour funeste je crierais avec les prélats à la discrimination. En attendant, il s'agit de permettre une pratique largement répandue, y compris en milieu catholique en France (et sans doute aux États-Unis). La liberté n'est pas en péril.

 

2 Autre motif de courroux épiscopal : « le ministère de la justice mène une offensive contre le 'Defense of mariage Act' (Doma), sous prétexte que la défense du mariage traditionnel et naturel relève du sectarisme ». Je ne connais pas bien ce Doma, mais après la récente passe d'armes entre Mgr Dolan et les autorités de l’État de New-York bienveillantes envers les unions homosexuelles, je devine ce qui coince. Les législateurs américains, comme dans d'autres pays, veulent ouvrir la possibilité de noces aux couples de même sexe. L’Église catholique n'en veut pas. Soit, elle a ses raisons, respectables et écoutées. Sauf que d'autres voudraient bien se marier entre hommes ou entre femmes. Comment voir une atteinte à la liberté dans ce débat ?

 

La encore, je descendrai dans la rue, derrière la croix de mon évêque, quand mon gouvernement, esclave du lobby homo qui fait tant frémir certains, interdira les hétéros de s'épouser pour le meilleur et pour le pire. En attendant, les cathos vivent une expérience peut-être nouvelle : la perte du contrôle des âmes par une loi qu' ils ne maîtrise plus. Il serait tant de s'y faire. Dans ce domaine, l’Église de France est plus lucide.

 

3 . Un dernier sujet qui fâche : « le ministère de la justice s'attaque à une liberté religieuse connue comme 'l'exception de ministère' qui garantit les employeurs religieux contre tout empiétement de l’État ». Dans ce cas, la « liberté » menacée est une disposition légale excluant des règles communes certains emplois. Et l’empiétement de l’État pourrait se traduire par un gros mot au pays de la libre entreprise : « droit du travail ». Nous connaissons la même difficulté en France et l'on trouve même des syndicalistes conciliants pour valider des chartes permettant à l'employeur (les associations diocésaines, par exemple) de virer à leur convenance des laïcs salariés ! 

 

De là à dire que la remise en cause d'un telle règle (qui peut se comprendre et se défendre) est une « agression », les évêques états-uniens vont un peu loin. L'idée de vivre selon les mêmes règles que les autres devrait les attirer plutôt que de s'en défier. Sauf si les élites catholiques veulent demeurer dans leur splendide isolement, et prêter le flanc aux attaques.

 

Messeigneurs les évêques, vous savez réclamer avec courage l'abolition de la peine de mort. Si vous cherchez d'autres sujets qui heurtent votre conscience catholique et pour lesquels vous souhaitez battre le fer avec la Maison-Blanche, on peut vous aider.

  • le droit de posséder une arme chez soi, source de massacres répétés

  • les budgets militaires qui permettent aux jeunes GI de tuer (ou de mourir) un peu partout sur la planète

  • le camp de Guantanamo dans lequel on détient et torture des prisonniers sans jugement (et que M. Obama avait promis de fermer)...

 

Ou bien prenez exemple sur votre collègue de Mobile (Alabama), qui s'oppose, avec d'autres responsables chrétiens, aux lois de criminalisation des étrangers et de ceux qui leur portent secours.

Il sera plus facile de trouver la bonne référence évangélique dans ce cas, que pour la chasse à la capote.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 10:23

 

Pendant que les intégristes étudient la proposition de Rome, les évêques français ne paraissent pas mobilisés face à la crise que provoquerait la signature de la Fraternité Saint-Pie X.

 

Les 7 et 8 novembre, les grands chefs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X se retrouvent pour étudier la proposition du Vatican. En Italie, les chefs lefebvristes vont décortiquer le mystérieux protocole doctrinal censé exprimer les conditions à accepter pour un retour en pleine communion avec Rome.


D'ici là, à Rome il ne se passera rien. Le Vatican a dit son dernier mot. Soit. Mais l’Église ne peut se restreindre aux bureaux de la Curie.

 

Que se passe-t-il en France, pays d'origine de la fronde intégriste et très concerné encore aujourd'hui ? On tremble ou on espère, selon son camp. La Conférence des évêques fait l'autruche, n'osant aucun commentaire lors du pénultième acte du feuilleton (la rencontre du 14 septembre entre Mgr Fellay et le cardinal Levada à Rome) se contentant de reprendre le communiqué officiel du Vatican.

 

Mais qu'attendent nos prélats pour se bouger ? Ils savent bien, du moins les plus anciens, comment fonctionne le Vatican en pareil cas. Même si on peut espérer des progrès sur la forme et la communication, il n'est pas inutile de rappeler quelques précédents.

 

En 1995, lors de la révocation de Mgr Jacques Gaillot, les évêques ont appris la nouvelle par les journalistes venant tendre micros et carnets de notes.

En 2006, Jean-Pierre Ricard, cardinal archevêque de Bordeaux, directement concerné et pourtant formellement membre de la commission Eccclesia Dei en charge du dossier, reconnaît s'être vu imposée la naissance de l'Institut du Bon Pasteur,

En 2009, la levée de l'excommunication des quatre évêques a été décidée sans aucune consultation des cardinaux français de Rome.

 

Alors quoi, messieurs les évêques, on attend que la tuile tombe pour se plaindre qu'elle fait mal ? On prépare un petit discours sur l'unité devant les micros, et on s'apprête à pester en off contre Rome qui ne comprend rien à la France ? « Ce qu'a fait le cardinal Castrillon Hoyos est dégueulasse » me disait un évêque français, peu après l'imposition du Bon Pasteur au diocèse de Bordeaux. Et lorsque je lui proposais une tribune sur la question, il m'a souhaité bonne journée avec un petit sourire entendu...

 

M. le cardinal André Vingt-Trois, on assure que vous détestez les intégristes comme votre mentor Jean-Marie Lustiger. Le dites vous à qui de droit ? Expliquez-vous aux hiérarques romains qu'au nom de l'unité, on va mettre en péril une Église déjà mal en point ? Que les départs de fidèles de vos diocèses seront plus nombreux que l'arrivée de troupes qui continueront à faire Église à part ? Que la morgue des exclus de la communion romaine va perdurer mais à l'intérieur ? Que les prêtres de Bordeaux hier et de tous les diocèses demain se sentiraient trahis par un retour en grâce de ceux qui les insultent ?

 

Il semble loin le temps où le cardinal Pierre Eyt, archevêque de Bordeaux décédé en 2001, allait protester à Rome contre un document mettant en cause les pratiques pastorales françaises. Et pourtant, cet enseignant proche du cardinal Ratzinger, ne figurait pas parmi les plus progressistes ou les va-t-en guerre. Simplement, il avait à cœur de défendre le travail de ses ouailles. Et de le dire à Rome.


Je souhaite me tromper. Je serais ravi que l'on me donne des preuves du lobbying intense de l’Église catholique attaché au Concile à Rome. J'exprimerai mon soulagement et avouerai mes torts si la Fraternité Saint-Pie X renonce à parapher le texte. Car cela signifierait que celle-ci était trop fidèle, pour les intégristes, à ce que fait et dit l’Église catholique depuis 50 ans et dans lequel je me reconnais.

 

Hélas, les désillusions des années précédentes, l'attirance croissante du Vatican pour une Église d'hier et l'acharnement du pape à obtenir cette signature ne poussent pas à l'optimisme.

 

Au moins, nos évêques, après l'échec patent de la greffe de l'Institut du Bon Pasteur à Bordeaux, ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas ce qui les attend demain. Ce qui attend les catholiques de France.



 





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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 06:35

 

Après deux ans d'existence, la Conférence catholique des Baptisé(e)s de France va élire un Conseil d'administration, histoire d'être en ordre pour les batailles qui s'annoncent.

 

 

Tandis que les catholiques ordinaires se demandent comment vont tourner les négociations périlleuses avec les intégristes de la Fraternité St-Pie X (j'attends de me calmer l'esprit avant de donner ici mon point de vue sur cette affaire), observons un pôle de résistance de l’Église conciliaire : la Conférence catholique des Baptisé(e)s de France (CCBF).

 

Depuis la marche fondatrice d'octobre 2009, des groupes locaux ont vu le jour. Le succès du livre des deux fondatrices Anne Soupa et Christine Pedotti « Les pieds dans le bénitier » (Presses de la Renaissance) - tournée nationale en cours - a prouvé que le projet n'était pas que la lubie d'une poignée de cathos en colère.

 

La CCBF a essuyé de nombreux reproches. Ses détracteurs font remarquer, avec raison, qu'elle demeure groupusculaire et que, dans un rapport de force face aux catholiques à l'aise dans l'institution aujourd'hui et qui font confiance aux autorités, elle ne pèse pas lourd.

 

En interne, le soupçon de népotisme s'est répandu, arguant que le duo Soupa-Pedotti avait la fâcheuse tendance à tout contrôler et tout verrouiller. L'accusation est gênante pour un mouvement qui pointe le manque de démocratie dans l’Église catholique et la confiscation du pouvoir par la caste cléricale. Cette pratique peut pourtant se comprendre. Dans un petit monde plein d'aigreur et de digestion difficile de couleuvres, les fondatrices ont souhaité éviter les dérapages afin de garder toujours le contact avec les rares évêques qui ne leur réservent pas dédain ou désintérêt. Le principe « Ni partir, ni se taire », énoncé dans la charte du mouvement, nécessite une finesse, une diplomatie et une connaissance du monde catholique qui rend les deux dames - connues et influentes dans l'édition et la presse - incontournables pour l'heure.

 

De plus, pour s'imposer médiatiquement et dans l'opinion, la cohérence de propos et l'incarnation (osons le mot) sont nécessaires. Donnons donc quitus au centralisme soupopedottien uniquement pour protéger les débuts de la CCBF et à condition de ne pas s'y complaire.

 

Justement, la phase de lancement achevée, un processus électoral est en court. Samedi 22 septembre à Paris, il sera question lors d'une assemblée générale  d'élire les membres du Conseil d'administration de la Diaconie catholique des baptisés francophones (1), présentée comme « association de soutien et de services » à la CCBF. Adhérents et sympathisants ont reçu un document dans lequel on peut apprécier le pedigree, les intentions et (souvent) la photos des 43 candidats qui se disputeront 24 sièges. On y trouve plus de femmes que d'hommes (sans surprise), un peu plus de retraités que d'actifs (sans commentaire), des femmes au foyer et des médecins, des laïcs ayant des responsabilités pastorales, des « tombés dedans étant petits » et quelques recommençants, des élus locaux, des anciens amis de Jacques Gaillot et un membre de communautés nouvelles...

 

ON peu ttrouver sur le site de la CCBF les résultats du vote et un texte d'Anne Soupa.

 

Il reste donc à espérer que cette instance démocratiquement élue saura gérer les tensions entre ceux qui veulent ferrailler avec nos évêques et ceux qui veulent faire avancer leur cause en douceur et par petites touches.

 

L'immense promesse de la CCBF – cette réforme de l'intérieur, ce ras-le-bol feutré, ce mouvement des « indignés » ferme et serein – sera jugé à sa capacité de grandir et de devenir un jour l’équivalent des structures dont disposent nos voisins wallons (Conseil inter-diocésain des laïcs) ou allemands (Comité central des catholiques allemands). Les dirigeants de ce dernier, qui travaillent en lien avec l'épiscopat national, seront reçus cette semaine par Benoît XVI durant sa visite pastorale. Peut-on rêver demain pareille reconnaissance pour la CCBF ?

 

(1) Était-il nécessaire de reprendre à ce point le jargon institutionnel ? Excepté les protestantes et les exégètes, qui comprend et apprécie la valeur du terme de diaconie ? N'est-ce pas le meilleur (pire) moyen de garder le mouvement dans un élitisme bon teint ? J'arrête...

 

 

 

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 20:04
En prévoyant de boycotter le discours papal au Bundestag, des élus d'extrême-gauche jouent contre leur camp.
 
Le premier temps fort de la visite papale en Allemagne (22 au 25 septembre) sera sans doute son discours devant le Bundestag, le parlement allemand, à Berlin, le premier jour.
Les élus du parti Die Linke (la gauche), à la gauche du Parti social-démocrate, ont décidé de manifester leur opposition à cette visite. D'après un article publié le 2 septembre par le quotidien Suddeutschen Zeitung, et relayépar l'agence de presse de le l'épiscopat belge, plus de la moitié des 76 élus du groupe comptent tout simplement boycotter le discours du pape. Nombre de leurs camarades ont choisi eux d'être bien présents et de distribuer des préservatifs, pour protester comme les positions catholiques sur la morale sexuelle.
Pratiquer la chaise vide ou la provocation dans l'enceinte d'un Parlement sont des postures indignes en démocratie. Rien ne dit que Benoît XVI va parler de sexualité aux parlementaires allemands. Il devrait davantage être question d'économie, domaine dans lequel le pape est plutôt anti-libéral. Et quand bien même, assister à un discours n'a jamais signifié adhérer aux thèses de l'orateur.
Une telle attitude est à la fois impolie, idiote et contre-productive. Elle témoigne d'un sens de la démocratie plus que limité. Elle signifie un manque de respect pour les 24 millions de compatriotes qui appartiennent à l'Église catholique, sans compter ceux qui accordent quelque prix au discours de Benoît XVI.
D'un point de vue stratégique, l'action des élus de Die Linke donne du grain à moudre à la tendance paranoiaque catholique en vogue en Europe. Le nouvel archevêque de Berlin Rainer Maria Woelki  ne s'est pas privé de réagir : « Depuis ma nomination, j'entends partout combien Berlin est ouverte, libérale et tolérante. Le pape aussi mérite respect et tolérance ».
Discuter et débattre des idées du pape et de l'Église catholique est salutaire. A condition de le faire avec intelligence.
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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:00

 

Quand le lobby international des législateurs cathos passe à côté de la marche du monde

 

 

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Du 25 au 28 août s'est tenue à Castel Gandolfo - lieu de villégiature estivale du pape - la rencontre d'une coterie qui fait rarement parler d'elle, le Réseau international des législateurs catholiques. 80 parlementaires ou ministres, venus d'Europe, d'Amérique latine, mais aussi de Corée ou d'Australie, avaient répondu présents. La France, cela ne surprendra personne, était représentée par Christine Boutin, en piste pour une seconde candidature à la présidentielle de 2012.

 

On a noté également la participation du P. Franck Pavone, leader du mouvement américain « pro life », et pour quelques séances, de Christoph Schönborn, le cardinal-archevêque de Vienne (1). Le tout sous le regard bienveillant de la Secrétairerie d’État du Vatican.

 

On pouvait s'attendre à ce que nos pieux élus s'emparent des sujets d'actualité : crise économique, Printemps arabe, mouvements migratoires... D'après les échos rapportés par le vaticaniste Andrea Tornielli (la Stampa), les soubresauts du monde n'étaient pas à l'ordre du jour du Réseau.

 

Son vrai sujet de préoccupation est constitué des « points non négociables » pour tous responsables politiques catholiques : lutte contre l'avortement, l'euthanasie et le mariage homosexuel, et défense de la liberté d'éducation. Les ennemis de ce programme ont été identifiés. Il s'agit des mouvements gays, féministes et anticléricaux. Les congressistes ont également évoqué deux préoccupations d'inégale valeur. Le souci des chrétiens victimes de persécutions de part le monde est un vrai sujet de mobilisation. On n'en dira pas autant de la seconde : les attaques médiatiques dont souffre l'Église catholique. Il n'est pas sûr que les échos de cette rencontre améliore l'image du catholicisme...

 

Ainsi donc, les soucis des parlementaires catholiques ressemblent à un décalque de ceux de l' Église catholique. Comme si l'intérêt de l'institution dont se réclament chacune et chacun à titre individuel occupait tout l'espace de leur engagement au service de toute la population. Comme si leurs électeurs les avaient mandatés uniquement pour défendre les préoccupations du Vatican. Si les élus cathos ne sont bons qu'à parler de leurs soucis de cathos, comment peuvent-ils ensuite se plaindre d'être incompris et moqués par les sociétés dont ils sont les représentants ?

 

Nous continuons de croire fermement que la contribution spécifique des catholiques dans le monde va bien au-delà. Sa conception de l'homme ne se résume pas à interdire, à exclure et à condamner. En se rappelant tout ce que les chrétiens ont apporté à notre civilisation (école pour tous, hôpital, mutualisme, centres de loisirs périscolaires...), nous rêvons d'un autre ordre du jour pour la session 2012 de nos législateurs : accueil de l'étranger et lutte contre la pauvreté. Sur ces sujets, ils sont attendus. Et personne ne se moquera d'eux.

 

  1. On lira ses malheurs domestiques sur le site de Témoignage chrétien.

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 15:02

 

 

Le règlement de la succession de Mgr Albert Rouet à Poitiers se fait attendre. L'enjeu dépasse la simple situation du diocèse.

 

Depuis samedi 27 août, le diocèse de Nevers connaît son nouvel évêque. Thierry Brac de la Perrière, un des auxiliaires du cardinal Barbarin à Lyon, va succéder à Francis Deniau, atteint en octobre par la limite d'âge (75 ans).

 

On attendait, on attend toujours une autre nomination dans l'épiscopat national. Depuis février 2011, le diocèse de Poitiers (qui couvre les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres) attend le successeur d'Albert Rouet

(dont la fiche sur le site internet diocésain fait croire qu'il est toujours en place).

 

Certes, un prélat circule bien à l'évêché en la personne de Mgr Pascal Wintzer. Mais cet évêque ouvert (1), auxiliaire du diocèse depuis 2007, n'est qu'administrateur apostolique, en charge des affaires courantes. Il ne peut décider d'aucune orientation majeure et sera nommé ailleurs dès l'arrivée d'un impétrant.

 

Cette situation est fréquente en cas de décès ou de déplacement d'un évêque diocésain. Une telle décision ne saurait être prise en quelques jours. L'attente est ordinairement vécue dans le calme et l'espérance en la sagesse de l'institution.

 

A Poitiers toutefois, on s'étonne que la situation s'éternise. Car le départ de Mgr Albert Rouet,  à l'heure de la retraite, été prévu de longue date. Depuis presque un an, le nonce apostolique à Paris et les bureaux du Vatican savent qu'il faudra trouver un remplaçant. Mais le poste est sensible. Certes la capitale du Poitou n'est ni Paris, ni Lyon, et ne présente pas de caractéristiques sociologiques particulières.

 

Sauf à oublier que le diocèse fut, durant le mandat d'Albert Rouet, préparé par son prédécesseur Joseph Rozier, un laboratoire de recherche d'une organisation pastorale novatrice autour de communautés locales. Durant des années, s'est bâti un système dans lequel laïcs et prêtres gèrent ensemble, chacun dans son rôle, la présence catholique. Des dizaines de laïcs sont en mission dans ce cadre unique. Le dispositif est appuyé sur une politique de formation ambitieuse et un outil de réflexion théologique pointu.

 

Le nouveau venu devra assumer cette histoire particulière. Les disciples de Mgr Rouet redoutent qu'il ne balaye le travail effectué. Il en aura tous les droits. Certains salariés du diocèse, venus pour travailler avec Albert Rouet et parfois même à sa demande, s'interrogent sur leur avenir, dans un contexte financier tendu (2). Dans le même temps, une poignée de prêtres et de fidèles, opposés à la politique menée depuis des années, espèrent prendre leur revanche et revenir à un système plus classique centré autour du prêtre.

 

Des rumeurs printanières laissaient entendre qu'un évêque dans le même esprit était promis pour le siège de Poitiers. Étant déjà en poste, ce dernier attendait l'été pour préparer son départ. Septembre se profile et rien ne se passe. A Rome comme à Paris, certains verraient d'un bon œil la remise au pas d'un diocèse frondeur. Il est possible également que des candidats potentiels hésitent devant la difficulté de succéder à un homme au charisme et à la stature intellectuelle nettement supérieurs à bien des évêques du pays. Bref, ça cafouille  et ça traine.

 

On se souvient qu'en 1995 à Évreux, après le limogeage peu glorieux de Mgr Jacques Gaillot, Rome avait eu la sagesse d'envoyer aux fidèles de l'Eure sous le choc un homme ouvert, Jacques David, histoire d'apaiser les tensions.

 

Mais on sait aussi que le Vatican a étouffé toutes les velléités pastorales orientées vers les plus pauvres en Amérique latine simplement en nommant des évêques classiques à la suite de prélats progressistes et inventifs. A défaut de changer les ouailles et leurs désirs, le Vatican garde le pouvoir, immense, de nommer les bergers.

 

Il reste à espérer que ce diocèse pilote puisse poursuivre une aventure prophétique dont l'ensemble de l'Eglise de France pourrait profiter.

 

  1. Il prédise au niveau national l'observatoire « Foi et culture »

  2. Comme un entraîneur de football avec son adjoint et son préparateur physique, certains évêques aujourd'hui arrivent dans un diocèse avec leur staff. Et la fragilité des statuts d'employés dans le diocèse permet de mettre fin à un contrat très facilement si le « patron » le décide.

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  • : Le blog de cathoreve
  • : Philippe Clanché, journaliste religieux, collaborateur de Nouvelle Cité, Témoignage chrétien, Réforme ou La Vie. Au menu : émergence d'un catholicisme ouvert, décoincé et qui puisse parler à notre temps. Bon appétit. On peut me suivre sur Twitter : @pclanche
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